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Et vous, puisque personne ne vous a demandé votre avis, profitez-en pour le donner. Souhaiteriez-vous une armée professionnelle aux effectifs restreints, ou jugeriez-vous plus judicieux de continuer avec comme principe de base le serice militaire obligatoire ? Y a-t-il trop d'armée dans notre pays ? Dites nous tout et nous publierons vos réponses.


Après la bombe en Une du Monde, le ministre Millon dément : "Aucune décision n'est prise".

Le Monde relate dans son édition de mercredi 14 février qu'un nouveau modèle d'armée serait en préparation et devrait être examiné en Conseil de Défense par le Président de la république le 22 février.


Selon le quotidien, notre armée serait repensée de fond en comble. Les forces dites de projection -pour les opérations éloignées- auraient la faveur du nouveau modèle qui entérinerait un service reposant sur le volontariat et un professionnalisme qui deviendrait progressivement la règle. La grande muette verrait ses effectifs réduits de moitié et le nombre de régiments passerait de 186 aujourd'hui à 83. "L'armée de terre serait ainsi composée de «réservoirs de forces» interarmes dans lesquels les états-majors puiseraient selon la nature des missions," écrit le quotidien.



Le ministre de la Défense, Charles Millon.




















Jacques Chirac sera-t-il le maître d'oeuvre de la grande réforme attendue de notre Défense ? C'est possible : les Français réclament depuis longtemps une réduction des dépenses militaires de la France et un modèle d'armée et de service militaire qui corresponde mieux à notre temps. Mais la route sera longue et difficile pour le Président, comme le prouve le démenti du ministre de la Défense qui a affirmé illico "il y a un débat engagé", mais "aucune décision n'est prise". Démenti très prévisible pour plusieurs raisons. D'abord, il y a les élus locaux qui hurlent déjà car nombre de communes voient leur économie reposer sur la garnison du coin. Ensuite, il y a les militaires. Resteront-ils disciplinés face à des réductions d'effectifs -et donc par là-même une réduction des possibilités d'avancement dans la hiérarchie- qui entrainerait la disparition de 100 à 150 garnisons ? Et en dernier lieu, il y a des coûts. Pour réduire autant que nécessaire les dépenses militaires de la France, il faut réorganiser, mais cela amène des dépenses à court terme. Dans l'économie d'une entreprise, on appelle cela un investissement, mais c'est une chose qui fait guère partie des habitudes de gouvernement en temps de crise budgétaire.

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