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Selon le quotidien, notre armée serait repensée de
fond en comble. Les forces dites de projection -pour les
opérations éloignées- auraient la faveur du
nouveau modèle qui entérinerait un service reposant
sur le volontariat et un professionnalisme qui deviendrait
progressivement la règle. La grande muette verrait ses
effectifs réduits de moitié et le nombre de
régiments passerait de 186 aujourd'hui à 83.
"L'armée de terre serait ainsi composée de
«réservoirs de forces» interarmes dans lesquels les
états-majors puiseraient selon la nature des missions,"
écrit le quotidien.

Le ministre de la Défense, Charles Millon.
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Jacques Chirac sera-t-il le maître d'oeuvre de la grande réforme attendue de notre Défense ? C'est possible :
les Français réclament depuis longtemps une
réduction des dépenses militaires de la France et un
modèle d'armée et de service militaire qui corresponde
mieux à notre temps. Mais la route sera longue et difficile
pour le Président, comme le prouve le démenti du
ministre de la Défense qui a affirmé illico "il y a un
débat engagé", mais "aucune décision n'est
prise". Démenti très prévisible pour plusieurs
raisons. D'abord, il y a les élus locaux qui hurlent
déjà car nombre de communes voient leur
économie reposer sur la garnison du coin. Ensuite, il y a les
militaires. Resteront-ils disciplinés face à des
réductions d'effectifs -et donc par là-même une
réduction des possibilités d'avancement dans la
hiérarchie- qui entrainerait la disparition de 100 à
150 garnisons ? Et en dernier lieu, il y a des coûts. Pour
réduire autant que nécessaire les dépenses
militaires de la France, il faut réorganiser, mais cela
amène des dépenses à court terme. Dans
l'économie d'une entreprise, on appelle cela un
investissement, mais c'est une chose qui fait guère partie
des habitudes de gouvernement en temps de crise budgétaire.
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